Le feu a de tous temps servi au bien-être des humains ... encore fallait-il qu'il soit maîtrisé ! Dans les chaumières on cuisait les repas, on se chauffait pour se protéger du froid rigoureux des hivers qui n'en finissaient pas. Le feu avait une place primordiale et indispensable dans la vie et le confort des habitants... à condition d'être maîtrisé. Les habitations serrées en bois avec leurs toits de chaume pouvaient se transformer en brasier infernal et dévorant. Si un feu se déclarait, c'était le branle-bas de combat. Toute la population était concernée, il en allait de la survie de tous. Les moyens de lutte contre le feu étaient dérisoires. Les seaux et les seringues n’avaient guère de chance d’en venir à bout. Les techniques s’étaient améliorées à l’époque de Louis XIV avec l’invention de la pompe à eau et ses « gardes-pompes », mais il est peu probable que des petits villages comme Lalobbe en étaient dotés. Les conséquences étaient d’autant plus graves pour les habitants que souvent ces incendies intervenaient en hiver,quand le froid et les jours plus courts imposaient un recourt plus régulier à la chaleur ou à la lumière des flammes. Par contre, l’incendie lui-même était rarement mortifère. Les assurances incendies ne virent le jour que vers la fin du 19e siècle. Ce n'est que récemment que la création d'un corps expérimenté et formé protège la population.
Incendies fin du 17ème siècle à Lalobbe, La Crottière et Gauditout
Dans sa chronique, Pierre Marandel mentionne plusieurs incendies et cite les propriétaires des maisons détruites.
Note dans les registres paroissiaux de 1694 :
Les registres paroissiaux gardent la trace de cet incendie de 1694, le curé l'ayant brièvement relaté au bas d’une page.
Transcription :
La nuit d’entre le 20e et 21e janvier 1694 le feu prit a la maison de Jean Le Tellier environ minuit. Laquelle fut entierement bruslée et ...... avec quantité ....................et on estime la perte a 4000lt (livres tournois) L esglise fut en grande risque destre bruslee avec la maison presbitere Et sans le bon secours des bourgeois (habitants du bourg) tout Lalobbe auroit esté bruslée jusqua la rue de Signy
En 1720, un incendie d’importance détruisit cinq maisons situées à proximité de la place de l’église. La chronique de Pierre Marandel décrit précisément le sinistre et nous apprend que ces maisons étaient celles de Mr Moreine, Pierre Dacy, Marguerite Dacy, Nicolas Marandel et Toussaint Bocquet.
Incendie de cinq maisons en 1720
Les forges du Hurtault, proches de Lalobbe connurent également plusieurs sinistres
Feu dans la grande halle de la forge du Hurtault en 1673
En 1720, feu dans les écuries du Hurtault
En 1850, explosion d'un des fourneaux
Les toits de chaume facilitent la propagation du feu :
En 1864 à Rogiville, quatre bâtiments incendiés
Parfois ce sont des imprudences à l'origine des incendies
En 1896, dans un fournil à Lalobbe
En 1896, à la Sauge Aux Bois
Ou en 1911, un incendie de prés
Il arrive aussi qu'on soupçonne de la malveillance, comme lors de l'incendie de l'usine de Lalobbe
1925, le ferronnerie Lejay détruite par le feu
Enfin, pour refermer cette page, on peut citer un article paru en 1909 qui reflète la faiblesse des moyens de secours au début du 20ème siècle.
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