top of page

L'Eglise aux 20ème & 21ème

Dernière mise à jour : 24 mars


ree

De nouveau, une disparition de cloches


Durant la première guerre mondiale, l'église de Lalobbe n'a pas subi de dommages mais la cloche a été réquisitionnée comme beaucoup d'autres durant cette période.

Extrait article de presse de "Le Bulletin Ardennais" du 1er décembre 1918

ree

Article rédigé par Mr Preux-Colas résidant 66 Bd Ornano à Paris faisant part de la situation à Lalobbe à la fin de l'année 1918.

Les allemands n’hésitèrent pas à enlever les cloches de la plupart des églises ardennaises pour subvenir à leurs énormes besoins nécessaires au fonctionnement de leur industrie de guerre. Lors du conflit, le métal récupéré, puis fondu permettait d'obtenir de nouvelles armes.

ree
ree


Enlèvements des cloches à Mézières et à Rethel




Et c'est seulement en 1922 que l'achat d'une nouvelle cloche est financée par les dommages de guerre (apparaît dans le compte administratif de la commune pour 6150 Frs).


ree

La cloche a été baptisée et s'appelle Madeleine, ses parrain et marraine furent Pierre Brice et son épouse Madeleine Lejay, les patrons de l'usine Brice-Lejay de Lalobbe.



La statue de la Vierge à l'enfant Jésus


ree

Le 24 janvier 1939, la statue du 14ème siècle est inscrite sur la liste des Monuments historiques. A cette époque, la statue n'était pas dans l'église mais dans le jardin du presbytère.

ree

Elle date du 14ème siècle. Sculptée dans du calcaire, elle conserve des traces de polychromie sur la couronne, les cheveux, le vêtement de la Vierge et le vêtement du Christ.





Après le traumatisme de la Première Guerre mondiale, et notamment la destruction de la cathédrale de Reims, les autorités françaises ont rapidement planché sur la mise à l'abri des principales œuvres d'art en cas de nouveau conflit. Dès 1939, face à la montée des tensions avec l'Allemagne nazie, le gouvernement français décide de mettre en œuvre un plan de protection des collections nationales. Un inspecteur des musées de province est chargé d’établir par ordre d’urgence les listes des œuvres d’art à évacuer ou à protéger sur place. Un tiers des collections publiques françaises est évacué en quelques jours et 71 dépôts reçoivent les œuvres de 200 musées de province. Pour les Ardennes, le dépôt sera installé dans l'Evêché de Luçon. Fin octobre 1939, un convoi par train au départ de Charleville est organisé et la statue de la Vierge à l'enfant prend le chemin de la Vendée.


Après la Libération, les œuvres mettront quatre ans à regagner leurs musées respectifs. Avant de regagner Lalobbe, la statue est restaurée en 1949-1950 par Henri Louis, sculpteur rue Colette à Mézières, toute la partie inférieure est refaite. Le ministère de l'Education nationale, département architecture finance les frais de remise en état et c'est Albert Quérin, entrepreneur à Lalobbe qui fait le transport du retour de la statue de Mézières à Lalobbe.



L'église est repeinte et embellie


En août 1952, l'Abbé Gilbert fait procéder à des travaux de peinture et fait créer des blason avec les; armoiries de Lalobbe. C'est son neveu Philippe Henrotin qui les peint.


ree

La devise en latin peut se traduire ainsi : "Au milieu des forêts, elle(Lalobbe) produits toujours des fruits". Allusion aux bois qui entourent la commune et aux pommes qui ont fait la réputation du cidre de Lalobbe

ree


Dans une lettre du 7 août 1952(*), l'abbé Gilbert sollicite Jules Adam du Faurigault afin de récupérer les bois d'un cerf tué lors d'une chasse auquel il avait participé. Aujourd'hui encore, ces bois sont toujours fixés sous la statue de St Hubert installée sur la tribune de l'entrée.

ree

(*) Une copie de cette lettre a été publiée dans bulletin municipal n°5 (2019-2019) de Lalobbe, voir ci-dessous


Lettre de l'Abbé Gilbert à Jules Adam

ree
ree
ree

La statue de St Hubert a été classée sur la liste des objets mobiliers des monuments historiques le 25 mars 1970. Elle est ainsi décrite : "Goupe sculpté en bois polychrome et doré, saint Hubert, daté du 18e ou 19e siècle par arrêté de classement. La statue est en bois peint ; le cerf et la hallebarde ont été rapportés."



Mise en valeur de l'Eglise

ree

En 1988, la commune reçoit une subvention du Conseil Général pour l'illumination de l'Eglise. Le montant total des travaux est estimé à 18 880 Frs, la subvention représente 80% de la dépense.




Réfection de la toiture et travaux de maçonnerie


En 2003-2004, le conseil municipal, sous la présidence du maire Hubert Beuret vote à l'unanimité les travaux de l'Eglise :

ree

Un supplément de 7700€ est entériné lors du conseil municipal du 28 mai 2004 pour la remise à neuf d'un pan de la toiture qui n'était pas compris dans le devis initial.

ree


Le coq se refait une beauté


Et en août 2004, on descend le coq du clocher pour le restaurer. L(entreprise de Mr Pol Louis participe à sa restauration. Un petit billet est glissé à l'intérieur du volatile que trouveront les générations futures lors d'autres rénovations.

ree

Sur la queue du coq, on devine une inscription dont seule la date est bien lisible : 13 août 1879, ce qui correspond à la période où de grands travaux de rénovation, dont la toiture furent entrepris.

ree

Les coqs de clocher

Depuis combien de temps les coqs se dressent-ils ainsi au-dessus de la croix de nos églises ? Les premières églises avec clocher datent du V° siècle et les coqs de clocher apparaissent vers le VI° siècle.

Une certaine tradition veut que le coq appelle les chrétiens à la vigilance en leur rappelant le coq du reniement de saint Pierre. Une autre explication est que les premiers chrétiens se réunissaient pour une prière matinale au chant du coq. Il serait le prédicateur qui doit réveiller ceux qui sont endormis. C’est en ce sens que le pape Léon IV décide vers 850, que les clochers de chaque église doivent arborer une telle girouette.

En dehors de son caractère religieux, le coq a un attrait tout particulier pour les villageois. C’est une girouette, et, sans conteste, la meilleure du pays car située à 30 ou 40 mètres du sol, elle indique le vent, mieux que ne peuvent le faire les girouettes des habitations. Le coq est aussi un symbole maçonnique.

Un coq de clocher, dans des conditions normales, peut durer plus de 300 ans.

Lors de la restauration ou de la réfection de la toiture du clocher, les couvreurs-zingueurs descendent le coq-girouette de sa croix. C’est l’occasion de lui « faire une toilette ». S’il n’est pas trop atteint par la pollution atmosphérique ou d’autres blessures, on se contente de le ragréer et de le repeindre de vives couleurs. Sinon, il ne reste qu’à le remplacer par un congénère flambant neuf en faisant appel à un chaudronnier local ou un serrurier.

Lors de sa remise en place, on veille attentivement à ce qu’il tourne librement sur son axe, car il est déjà arrivé que des couvreurs mécontents de leur salaire ou de leurs pourboires, bloquent le coq sur la croix, au grand dam des villageois qui ne disposent plus que d’une « girouette fixe » !

De nos jours, une tradition toujours vivace veut que l’on surveille attentivement l’orientation que prend le coq du clocher à la fête des Rameaux. On peut être assuré que le vent qu’il indique ce dimanche là sera le vent dominant des ¾ de l’année.




Nouvelle rénovation de la toiture de l'église

En 2009, la face arrière et le pignon de la couverture de l'église sont rénovés par l'entreprise Mauroy de Wasigny qui avait déjà effectué les précédents travaux.


ree
ree


L'Eglise au 21ème siècle


En France, le patrimoine religieux appartient pour une large part aux communes. Cette spécificité résulte de la Révolution française qui a nationalisé les biens du clergé et de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État qui prévoyait que les lieux de culte deviennent la propriété de nouvelles associations cultuelles. L'Église catholique ayant refusé de s'organiser en associations cultuelles, l'article 9 de la loi de 1905 s'applique : "Les édifices affectés au culte lors de la promulgation de la loi du 9 décembre 1905 et les meubles les garnissant deviendront la propriété des communes sur le territoire desquelles ils sont situés, s'ils n'ont pas été restitués ni revendiqués dans le délai légal." Bien que propriétés des communes, ces biens ont été affectés à l'Église catholique, à titre gratuit, exclusif et perpétuel par la loi du 2 janvier 1907. Les communes n'ont pas le droit de disposer des églises dont elles sont propriétaires.

La charge de l'entretien des églises et, le cas échéant, de leur restauration, repose donc sur les maires. En général, ils assument tant le fonctionnement (entretien régulier, chauffage, électricité...) que l'investissement (gros travaux et rénovation).

Ceux-ci éprouvent de plus en plus de difficultés à assumer ces dépenses, compte tenu de la raréfaction des ressources publiques et de la moindre fréquentation des édifices.

La loi de 1905 ne dit quasiment rien de la valorisation patrimoniale des édifices cultuels, ni de leur potentielle exploitation touristique. En 2006, toutefois, la possibilité que les lieux de culte soient utilisés pour des activités compatibles avec l'affectation cultuelle est inscrite dans la loi qui rend possible l’organisation de concerts, d’expositions, de visites...


Tous les ans depuis 2006, l'association les Ecouvettes organise chaque été, le grand concert des Voix de Landat toujours très suivi.

ree

Articles de presse

2016 L'Union Dixième édition des «Voix de Landat» ce vendredi à Lalobbe Vendredi, à 19 h 30, l’association « Les écouvettes » proposera un concert en l’église Saint-Lambert. Tout a commencé il y a dix ans, alors que Gert Jan Van Der Pol, professeur de musique dans la prestigieuse école Strichtse Vrÿe School de Zeist, et son épouse, restaurent une fermette à Lalobbe. « En visitant l’église j’ai trouvé qu’elle avait une excellente acoustique » explique Gert Jan, surnommé « Maestro » par les gens du village. L’association « Les écouvettes » saute sur l’occasion de proposer aux habitants du village un concert. Le Maestro rassemble alors quelques-uns de ses anciens élèves, élèves et amis, choristes et musiciens et réalise un concert d’exception. C’était en 2007 ! Au fil des ans, l’ensemble musical a accepté de pérenniser l’événement en se réunissant une fois par an à Lalobbe. Ce vendredi, une trentaine d’artistes, qui se réunit spécialement pour l’occasion, par plaisir de se retrouver et de retrouver le petit village de Lalobbe, se produira donc pour la dixième fois. Choristes, violonistes, flûtistes, pianiste, guitariste... sous la direction de Gert Jan. De la grande qualité dans un petit village Le programme a été choisi en fonction de l’avis du public recueilli lors du concert de l’an passé. L’association avait simplement demandé aux participants : qu’aimeriez-vous entendre ou réentendre pour le dixième anniversaire ? Ainsi, les auditeurs pourront apprécier divers styles musicaux dont du classique, de la variété et du jazz. « Ce sont de grands artistes de plusieurs nationalités qui se produisent à Amsterdam habituellement. Ils nous font l’honneur de venir dans les Ardennes. Grâce à leur bonne volonté et l’accueil chaleureux de Gert Jan et sa famille, on arrive à proposer une activité culturelle de grande qualité dans un petit village », confie M. Soilen, président de l’association « Les écouvettes ».
L'Ardennais 2024 Les Voix de Landat en concert vendredi 26 juillet à Lalobbe Les stagiaires en chant de la ferme du Landat seront en concert à l’église de Lalobbe Le concert des « Voix de Landat », un évènement suivi chaque année par de nombreux amateurs de « Bel Canto ». La petite église Saint-Lambert de Lalobbe risque d’être une nouvelle fois trop petite pour le concert annuel des Voix de Landat qui aura lieu le vendredi 26 juillet 2024 à 19h30. Comme chaque été, et pour cette 17e édition, le chef de chœur Gert Jan van der Pol fera profiter les habitants de la virtuosité de ses élèves, stagiaires venus en résidence dans sa ferme du Landat, transformée pour quelques jours en école de chant et de musique


L'église s'ouvre également lors des stages de chants organisés par Claude et Danièle Carpentier à la Besace, comme en 2013 à l'initiative de Faenza, (ensemble musical l'interprétation des musiques du XIVè au XVIIè siècle).

ree

Et c'est ainsi que même si la cloche ne résonne plus aussi souvent que par le passé, notre Eglise Saint Lambert continue de vivre.


NB : Une partie de la documentation est tirée du dossier de Présentation des objets mobiliers de l'église paroissiale Saint-Lambert de la commune de Lalobbe, Champagne-Ardenne, Ardennes, Lalobbe Malcorps Audrey ; Richard Sophie ; Decrock Bruno Date d'enquête: 2012 ; Dernière mise à jour en 2016 (c) Ministère de la culture ; (c) Région Champagne-Ardenne ; (c) Conseil général des Ardennes

Commentaires


LALOBBE (2)_edited.jpg

D'autres publications pourraient vous intéresser

Click sur un des boutons ci-dessous et click sur la publication choisie

bottom of page