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Les marguilliers de la Fabrique de Lalobbe

Dernière mise à jour : 22 mars


La fabrique (ou "général" ou "fabrique d'église"), était une assemblée de clercs et laïcs qui assurait la gestion de la paroisse. Elle était constituée du curé, du syndic de la paroisse (équivalent du maire), des principaux notables du village et d'anciens marguilliers(*). C’était la seule assemblée représentative des paroissiens.

(*) Marguillier : Voir ci-dessous


A l'issue de la messe, le dimanche, les habitants se réunissaient en assemblée formant ainsi le « général » de la paroisse, pour discuter de toutes les questions matérielles, régler les intérêts collectifs et ceux des biens communaux. Le « général » se réunissait le plus souvent sous le porche de l'église, le "chapitreau", mais aussi parfois dans la sacristie ou dans l'église.


A la tête de la fabrique, le conseil (ou bureau) de fabrique était composé du curé et des marguilliers ou fabriciens, élus ou nommés par le "général".


Les marguilliers étaient chargés de la gestion de tous les biens matériels de la paroisse, (recettes et dépenses) mais aussi de pourvoir à l'entretien de l'église. Ce n’était pas un métier mais une fonction. Ils étaient en général au nombre de trois, le marguillier en charge (comptable)  chargé d’administrer les biens de la paroisse, le marguillier des trépassés  spécialement chargé de la gestion des messes des défunts et de l’autorisation d’enterrement dans l’église et le marguillier du Saint-Rosaire, chargé d’administrer les biens relatifs à la confrérie du Saint Rosaire. Ils devaient rendre leur compte auprès des autorités ecclésiastiques (archevêque, évêque, archidiacre).


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Quelques extraits du règlement régissant les fabriques du diocèse de Reims en 1785

Pour consulter la totalité du règlement, voir en ligne Gallica BNF


Les Marguilliers de Lalobbe


En 1686, les trois marguilliers de Lalobbe sont Nicolas Marandel, Jean Bouillart, marguillier des Trépassés(*) et Jean Letellier, marguillier du Rosaire(*). Ils signent l'inventaire des ornements de l'Eglise.

(*) Indications données en 1687 dans "Les additions de Pierre Marandel à la chronique de Jean Taté"


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Laquelle déclaration du fond et meuble de leglize St Lambert de Lalobbe a este fait par frere Anthoine prieur curé de Lalobbe et Nicolas Marandelle, Jean Bouillart et Jean Lettellier custode(*) et Marguillier de ladicte fabrique ce Jourdhuy premier juin mil six cent quatre vingt six et lavons signe et ateste veritable F Ant. Foullon N Marandel JBouillar Curé de Lalobbe./. JLetellier


(*) Custode : Personne chargée du soin des ornements de l'Eglise, (vient du latin custodire, garder conserver). Peut également signifier : petite boîte ronde en métal précieux, utilisé par les prêtres pour transporter quelques hosties consacrées, en vue de distribuer la communion en dehors de l'église (communion aux malades).



Ils réalisaient également l'inventaire des biens et revenus de la fabrique :

Inventaire des biens et revenus de la fabrique en 1686 (cote G267 AD51)

Transcription réalisée avec l'aide de FranceGenweb https://www.francegenweb.org


Declarations des biens meubles et immeubles de la fabrique et esglize paroissial de Lalobbe

  • Premier, le pres le Jay contenent six quartelz, admodié (afermé) a treze livres

  • Plus trois quartelz de pres appellé le Pre du Lilet, admodié a neuf livres quinze solz

  • Plus trois quartelz de pres appellé St Lambert, admodié a six livres

  • Plus le pre appellé Sous la Garrene, conttient six quartelz, admodié a quinze livres Plus trois quartelz de pres appellé Brassart, admodié a six livres

  • Plus trois quartelz de pres appelé le Pre Bonas(peut-ête Bouvart), admodié a treze livres

  • Item, un jardin appellé le Jardin Taniaux, admodié a quatre livres quinze solz

  • Item, le jardin appellé Emberlin, admodié a neuf livres

  • Item, une maison et jardin appellé la Tenere (tenure) Jean Maubailly, admodié a six livres dix solz

  • Item, … quartelz de pres, appellé le Pre Jean Le Lerge , admodié a trois livres cinq solz

  • Item, deux quartelz tant terre que prés, appellé le Beau bois, admodié quarente solz

  • Item, trante deux verge de prés, appellé le Rumingue, admodié a trois livres six solz huict deniers

  • Item, trois quartelz de pré, appellé le Pre du Huilleux, admodié a quatre livres dix solz

  • Item, la maison et tenere(dépendances) la Fleche, admodié a unze livres cinq solz

  • Item, un jardin appellé le Jardin Jean La Croix, admodié a trois livres dix sept solz six deniers

  • Item, les heritiers de feu Pierre Durant doibvent tous les ans : cinquante solz de rante

  • Item, les heritiers de feu Claude Pettit doibvent trois livres de rante

  • Item, les heritiers de feu Jean Lebrun doibvent cinquante solz de rente

  • Item, le son des cloche(*), admodié a treze livres cinq solz

Sont des revenus du fond de leglize : cent trante deux livres neufs solz deux deniers


(*) Une redevance pour sonner les cloches était due à la fabrique (Extrait de l'édit de 1685 "Les droits qui se paient pour la sonnerie des cloches dans chaque paroisse appartiendront à la Fabrique et le produit en sera reçu par le marguillier en exercice comptable"


La nomination des marguilliers ne se faisait pas toujours sereinement comme en 1739-1740, lorsqu'un scandale éclate dans l'église et des injures sont proférées envers le curé.

Extrait de l'inventaire sommaire des archives des Ardennes série B

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Le bombardement de Mézières en mai 1940 a détruit une grande partie de cette série pourtant l’une des plus importantes des séries anciennes. Il n'est donc plus possible de consulter les procès verbaux de cette affaire.


Le marguillier pouvait également intervenir sur sollicitation d'un tiers :


Ainsi en 1747, Mr Damart tuteur des héritiers du curé Lepage fait appel au marguillier Godart et lui demande de régler au nouveau curé Carbon les honoraires dont il s'était acquitté auprès de la Fabrique pour le service funèbre célébré lors de l'inhumation de Mr Lepage.

....de prier Mr Godard marguillier de payer à mr Carbon vingt francs dûs par la fabrique pour les obits(*) acquités

(*) Honoraires versés aux prêtres pour la célébration d'un service funèbre


Pour régler ces dépenses, la Fabrique pouvait compter sur diverses rentrées d’argent : produits des quêtes, casuel (messes, mariages, baptêmes, enterrements) locations des chaises et des bancs, éventuels revenus des terres ou d’immeubles (baux), legs, dons....


Voici quelques un des baux passés par la Fabrique de Lalobbe :


  • Le 23 décembre 1729, les marguilliers de l'Eglise et de la Fabrique de Lalobbe, (Pierre Marandel, marguillier en chef et Pierre Druart) passent, avec le consentement du curé Lepage, un bail de 99 années avec François Cornet, manouvrier de la Besace, pour un jardin situé à la Besace. Le loyer est de trois livres payables à Noël, le premier versement devra se faire à Noël 1730.

Bail du 23 décembre 1729 Me Destrée, notaire à Signy (cote 3E22 78 AD08)

Ce jourdhuy vingt troisème jour du mois de decembre mil sept cent vingt neuf Pardevant les notaires royaux residents au bourg de Signy labbaye soubgnez Furent présent Pierre Marandel Marguillier en chef de l'Eglise et fabrique St Lambert de Lalobbe et Antoine Drouart aussy marguillier de ladte Eglise tous deux demt audt. Lalobbe. Lesquels en presence et du consentement de Mr Gilbert Le Page très digne prieur et curé dudt. Lalobbe ont reconu pour le plus grand bien et utilité de ladte Eglise avoir loué à titre de bail à François Cornet manouvrier demt à la Besace paroisse dud Lalobbe. Scavoir trois quartels de jardin ou environ scitués audt. lieu de la Besace. Royant du chouchant(couchant) Gerard Depoix, d'autre audt. Cornet, au levant d'un bout à la Ruelle du Fauxbourcq et d'autre bout audt. Cornet, faisant hâche sur led Cornet du midy . Apartenant les trois quartels à ladte fabrique pour par ledt Cornet ses hoirs(héritiers) et ayant causes en jouir à perpétuité, dès à present ou du moins pour le terme de quatre vingt dix neuf années à la charge par le preneur de l'entretenir et d'en faire et disposer comme bon luy semblera et outre ce, d'en rendre et payer tous les ans et par chacun d'iceux tant qu'il en sera detempteur et possesseur, à ladt fabrique es jour de Noël de chacunne année, la somme de trois livres. Le premier payement echeant au jour de Noël de l'année prochaine mil sept cent trente et continuer tous les ans les payements à pareils jour et outre ce d'acquitter d'huy(aujourd'huy) en avant ledt héritage de droits seigneurieux à quoy il peut estre teneu acquitté jusqu'à huy et de donner une expedition en forme à ladte fabrique et ainsy sont convenu. Sy comme & promettant & obligeant sous les reserves de ladite fabrique faire jouir ledt preneur payer et satisfaire à ce que dessus & sans y contrevenir sur peine & renonçant & fait et passé audt. Lalobbe, les jour et ans susdits ; Ont les parties signez avec nous après lecture faite suivant l'ordonance adverty du controlle et autres droits aux termes des edits. Signatures f. Lepage Curé de Lalobbe Antoine Druart P Marandel

  • En l'étude de Me Watellier, notaire à Wasigny, un nouveau bail de 9 années est conclu par adjudication le 9 mars 1777. (vu dans le répertoire du notaire mais minutes inexistantes).


  • En 1782, le curé et les marguilliers concluent un bail de trois ans avec Pierre Lottigneaux et d'autres pour une partie des biens appartenant à la fabrique. (vu dans le répertoire du notaire, minutes absentes)


  • 1785, Jacques Deligny, marguillier en charge, Charles Laubry, cordonnier, marguillier en second, Nicolas Peltier, laboureur, troisième marguillier et Pierre Ponce Vaalet le curé du village signent avec , un bail de neuf années des biens de la Fabrique. La redevance annuelle s'élevait à 310 livres tournois et 6 sols (ou sous) due par 19 particuliers, encore fallait-il que ces derniers règlent régulièrement leur loyer.


Découvrez quels étaient les biens de la fabrique en 1785 et où ils étaient situés :

Bail du 6 novembre 1785 (cote G135 AD08)

6 novembre 1785 Bail de neuf années des biens de la fabrique de l'Eglise de Lalobbe par M et M. les Curé et Marguilliers au profit de plusieurs particuliers Redevance annuelle 310 Lt 6.//. (*)

(*) Lt = livres tournois, le chiffre qui suit "lt" correspond aux sols ou sous

Pardevant le notaire royal en Vitry et Vermandois residant et demeurant au bourg de Wasigny soussigné en présence de Sr Jacques Marandel tonnellier et de Pierre Cernaux manouvrieur tous deux demeurant à Lalobbe, témoins appellés pour le défaut d'autre Notre (notaire) aussi soussignés Furent présent frere Pierre Ponce Vaalet Prêtre chanoine Curé de Lalobbe y demeurant, Sieur Jacques Deligny marguillier en charge, Sr Charles Laubry cordonnier, marguillier en second, et Sr Nicolas Peltier laboureur troisième marguillier habitant dudit Lalobbe, Lesquels ont déclaré que les biens de la fabrique de l'Eglise de St Lambert de Lalobbe consistant en maisons, bâtiments, jardins terres et prés situés audit Lalobbe et dépendances, étant à relouer, ils desiroient faire procéder à un nouveau bail pardevant nous notaire présent les dits témoins, pour neuf années à compter pour les bâtiments du jour de Saint Jean Baptiste prochain ; et pour les jardins, terres prés et héritages du premier janvier aussi prochain, le tout aux plus offrans et derniers encherisseurs, audit Lalobbe, fin des vepres paroissialles devant le portail de ladite Eglise, et en la manière accoutumée, aux charges par les adjudicataires
1. de prendre les bâtiments et héritages(*) en l'état qu'ils se trouvent.2. de faire les réparations locatives aux bâtiments et telles autres qu'ils voudront, sans pouvoir exiger de la dite fabrique d'en faire faire aucune qu'à sa volonté.3. de labourer, cultiver et ensemencer les héritages suivant l'usage ordinaire4. de tenir les prés à faulx courante (*)5. de ne pouvoir tondre les hayes et les saules et coupper le bois que trois fois pendant le courant du bail6. d'acquitter les frais du présent bail et les droits seigneuriaux & accoutumés sans diminution du prix de la redevance payable au jour de St Martin.(*)Héritages : biens immeubles comme maisons, terres, champs...(*)Tenir les prés « à faux courante » en épierrant, en étaupinant, en nivelant les ornières, etc. Nos prairies « naturelles » sont beaucoup plus artificielles que leur nom l’indique. Elles ont été créées par la faux.
 Pourquoi nous étant transporté cejourdhuy dimanche six novembre mil sept cent quatrevingt cinq audit Lalobbe, fin des vepres paroissialles, nous y avons procédé, ainsi qu'il suit, après lecture faite de la cedulle(*)  ci dessus en donnant caution suffisante à toutes requisitions  (*) Cédule : Billet, papier sur lequel quelque chose est notifié par une autorité judiciaire)
Pre (Pierre) Lotigneaux de Lalobbe 20lt ..//.//.1. Une maison audit Lalobbe avec un jardin à côté et au derriere, de soixante dix pieds de largeur, tenant du midi à la dite Fabrique, d'autre à la pièce ci=après, d'un bout du levant à la rue, d'autre à la terre de ladite fabrique, adjugée à Pierre Lotigneaux scieur de long bois demeurant audit Lalobbe à vingt livres, et a déclaré de ce enquis(*) ne savoir écrire ni signer.  (*) Enquis du verbe enquérir, interroger
Le d. Lotigneaux 16. .//. .//. 2 Plus le surplus dudit jardin du côté du nord tenant du midi au jardin ci dessus, d'autre à Pierre Vuillemet, d'un bout du levant à la rue, d'autre à la dite terre, adjugé à la charge en outre de planter cinq greffes par année dans ledit héritage adjugé audit Pierre Lotigneaux scieur demeurant audit Lalobbe à seize livres et a déclaré de ce enquis ne savoir écrire ni signer.
Henry David de Lalobbe 2Lt 5s. .//. 3. Une terre au dessus des deux jardins d'environ un arpent avec hayes et bout de bois tenant du levant aux jardins cidessus, d'autre à une ruelle, d'un bout du midi à Nicolas Godart, d'autre à Pierre Vuillemet aux conditons en outre de planter trois greffes par années, adjugée à Henry David manouvrier demeurant à Lalobbe à quarante cinqs sous et a signé; Signé Henry David
Robert Montmartre de la Besance 8. .//. .//. 4. Une maison située à la Besace avec un jardin au derriere et aux deux côtés, le tout ayant quarante pieds par en bas et cinquante pieds par en haut, tenant du midi à la dite fabrique, d'autre à la veuve Doyen, d'un bout du levant à la rue, d'autre au chemin du Haizeau, avec l'obligation de mettre deux greffes par année, adjugée à Robert Montmartre manouvrier demeurant à la Besace paroisse de Lalobbe à huit livres, et a déclaré de ce enquis, ne savoir écrire ni signer.
Marie Jeanne Leclere Vve Claude Faveaux de la Besace 7lt .//. .//. 5. Un jardin au dit la Besace comme il se contient, de cent cinq pieds par en bas, et quatre vingt cinq pieds par en haut, tenant du midi à la ruelle Varlet, d'autre à la dite fabrique, d'un bout du levant à la rue, d'autre au chemin du Haizeau, avec l'obligation de planter trois greffes par année, adjugé à Marie Jeanne Leclere veuve de Claude Faveaux tireur de mines, demeurant à la Besace paroisse de Lalobbe à sept livre, et a déclare de ce enquise, ne savoir écrire ni signer.
Marie Jeanne et Foise (Françoise) La Croix de Lalobbe 18. .//. .//. 6. Une maison et un jardin entouré de hayes vives au dit Lalobbe, tenant du midi aux héritiers de Guillaume Petit, d'autre à la dite fabrique, d'un bout du midi à la grande rue, d'autre à la ruelle, avec l'obligation d'entretenir les arbres existant, adjugée à Jeanne Marie Lacroix et Françoise Lacroix toutes deux filles majeurs demeurant au dit Lalobbe, à la somme de dix huit livres quelles ont promis de payer et faire faire aux charges du présent bail solidairement sans division ni discution, à quoi elles ont renoncée et ont déclaré de ce enquises ne savoir écrire ni signer.
Pre Lallement de la Sauge aux bois 2lt 10s .//. 7. Trois quartels de terre à la Sauge aux Bois, derriere la ruelle, tenant du levant à Madame de Lalobbe, d'autre à Madame Blondel, d'un bout du midi à la dite Dame Blondel, d'autre aux héritiers de Jean Deligny, adjugés à Pierre Lallemant laboureur demeurant à la Sauge aux bois paroisse dudit Lalobbe à cinquante sous et a signé signé en la minutte P. Lallemant
Charles Druart de Lalobbe 4 lt 10s ..//. 8. Le pré Rumingue de six quartels tenant du midi à la Dame Blondel, d'autres aux enfans Olivier, d'un bout du levant à Pierre Vuillemet, d'autre à l'héritière de Rigobert Poreau, avec l'obligation de planter deux greffes par année adjugé à Charles Druart chauffeur en grosse forge demeurant au dit Lalobbe à la somme de quarante deux livres dix sous qu'il a promis payer, et a signé. Ainsi signé en la minutte Charles Druart.
Le d. Druart 22. 6. .//. 9. Environ trois quartels de pré lieu dit le pré du Renard planté d'arbres, tenant du midi à Jacques Florentin Godart et autres, d'autre à Nicolas Deligny, d'un bout du levant au bois de Madame de Lalobbe, d'autre à la veuve du Sieur Escoffey, adjugés audit Charles Druart chauffeur demeurant à Lalobbe à la somme de vingt deux livres six sous, qu'il a promis payer, et a signé. Ainsi signé la minutte des presentes Charles Druart.
Jacques Cornet de Lalobbe 22 lt .//. .//. 10. Le pré de la Garenne de six quartels tenant du midi aux héritiers de Philippe Lantenois et autres, d'autre à la Garenne d'un bout du levant aux héritiers de Pierre Cornet; d'autre à Nicolas Godart, adjugé à Jacques Cornet marchand demeurant audit Lalobbe à la somme de vingt deux livres et a signé Signé en la minutte J Cornet
Jacques Bienfait de Lalobbe 23 ..//. .//. 11. Un arpent de pré lieu dit le fond de la Cholette tenant du levant à Monsieur de Biarnois, d'autre à la veuve de Nicolas Godart, d'un bout du midi à la veuve Champenois d'autre aux héritiers Bienfait berger demeurant audit Lalobbe à la somme de vingt trois livres qu'il a promis de payer et a signé ainsi signé enla minutte des présentes Jacques Bienfait
Hugues Durand de Lalobbe 10lt. 10s .//. 12. Trois quartels de terre et pré appelés Saint Lambert tenant dju levant à Madame Blondel, d'autre à la veuve Godart, d'un bout du midi aux héritiers de la veuve Vaulet d'autre à ........... ...........adjugé à Hugues Durand préposé des vingtiêmes(*) demeurant audit Lalobbe à dix livres dix sous qu'il a promis payer, et a signé ainsi signé en la minute Hugues Durand

(*) Préposé à la perception du droit de vingtaine (impôt), c’est-à-dire le vingtième des revenus  

Noel Lemoine de Norguemont 8. 10. .//. 13 Un quartel et demi de pré lieudit la Croizette, tenant du midi à la dite fabrique, d'autre à Monsieur de Biarnois, d'un bout du levant à la rivierre, d'autre au Mondit Sieur de Biarnois, adjugé à Noel Lemoine manouvrier demeurant à Norguemont paroisse de Lalobbe à huit livres dix sous qu'il a promis payer, et a signé ains signé en la minutte Noel Lemoine.
Claude Deligny de la Sauge aux Bois 24lt. 10s .//. 14. Un arpent de pré lieu dit Bouvart tenant du midi aux héritiers Bocquet d'autre à Cristophe Larcher, d'un bout du levant aux dits héritiers Bocquet, d'autre à la rivière, adjugé à Claude Deligny laboureur demeurant à la Sauge aux bois paroisse de Lalobbe à vingt quatre livres dix sous et a signé Signé en la minutte Deligny.
Jean Bte Robert de Lalobbe 10. .//. .//. 15. Trois quartels de pré lieu dit le ruisseau Brassart, tenant de toutes parts à Monsieur de Biarnois à l'exception d'un bout du levant tenant à Nicolas Godart, adjugé à Jean Baptiste Robert manouvrier demeurant au dit Lalobbe à dix livres et a signé. Signé en la minutte Jean Robert.
Led. Deligny de la Sauge aux bois 22lt .//. .//.16. Trois quartels de pré lieu dit Lilette, tenant du midi Monsieur Biarnois, d'autre à Madame Blondel et à la dite fabrique, des deux bouts à Monsieur Biarnois, adjugés audit Claude Deligny laboureur à la Sauge aux bois à vingt deux livres et a signé. Ainsi signé en la minutte des présentes Deligny.
Claude Deligny du Laid Trou 4. .//. .//. 17. Trois quartels aussi de pré lieu dit le Beau Bois, dont partie est en terre, tenant du midi et du septentrion à Jacques Deligny, d'un bout du levant à la rivierre, d'autre à Monsieur Biarnois, adjugés à Claude Deligny laboureur demeurant au Laid trou paroisse de Lalobbe à quatre livres, et a signé. Ainsi signé en la minuttes des présentes Claude Deligny
Jean Bte Prevost de Rogiville 18lt .//. .//. 18. Le jardin Aubertin à Rogiville contenant environ trois arpents pour en jouir comme il se contient, entouré de hayes vives qui en dépendent, tenant du levant au chemin, d'autre à la rue et aux héritiers de la veuve Mellier, d'un bout du midi à Jacques Bienfait d'autre à la rue et aux héritiers de la veuve Mellier et à Jean Baptiste Druart, adjugé à Jean Baptiste Prévost laboureur demeurant à Rogiville paroisse de Lalobbe à la somme de dix huit livres et a signé. Ainsi signé en la minutte JB Prevost
Jacques Billette de la Besace 29. 5. .//. 19. Six quartels de pré lieu dit le pré le Jay tenant du levant aux héritiers de nicolas Philippe Druart et aux veuve et héritier de Pierre Marandel, d'autre aux héritiers de Jean Baptiste Lallemant et autres, d'un bout du midi à Nicolas Bompart, d'autre à Henry Legros, adjugé à Jacques Billette laboureur demeurant à la Besace paroisse de Lalobbe à vingt neuf livres cinq sous et a signé. Ainsi signé en la minutte Jacques Billiet  La présente adjudication a été faite les jour, mois et an susdits et approuvé des dits sieurs bailleurs qui ont signé avec nous notaire et témoins qui lecture faite. Et avant de signer ils ont déclaré que par le dernier bail des biens de la dite fabrique passé devant nous Notaire présent témoins le dix novembre mil sept cent quatre vingt deux, contrôlé à Vuasigny le vingt quatre dudit mois par Brouhet : Nicolas Germain manouvrier demeurant à Norguemont paroisse de Lalobbe, et Marie Anne Morgny sa femme avoient reconnu devoir une rente annuelle et perpetuelle de onze livres cinq sous envers l'Eglise et fabrique du dit Saint Lambert de Lalobbe, icelle non rachetable, comme propriétaire d'une maison au dit Norguemont, et d'un jardin au derriere d'environ six quartels entouré de hayes vives tenant du midi à Noel Lemoine, d'autre aux enfants Olivier, d'un bout du levant à la rue et à Florentin Bienfait, d'autre à Monsieur de Biarnois, payable le jour de Saint Martin d'hyver ; Et que Charles Faveaux laboureur demeurant à La Besace paroisse du dit Lalobbe, et Pierre Faveaux laboureur demeurant à Montmeillant avoient aussi reconnu devoir à la dite fabrique de l'Eglise de Lalobbe, une rente annuelle et perpetuelle et non rachetable de cinq livres payable ledit jour de St Martin d'hyver. Et ont les dits Sieurs Prieur curé et Marguillier signé, lecture nouveau fait. Ainsi signé en la minutte des présents Vaalet pre Curé de Lalobbe, Jacques Deligni, Charles Gabriel Laubry, Je.Ni, Peltier, Je.Marandel, P.Cernaux, et Watellier notaire avec parafes. La dite minutte contrôlée au dit Wasigny le vingt un du même mois par et signé Brouhet Commis qui a reçu six livres sept sous dix denier ./.

Des difficultés financières


En 1774, le questionnaire envoyé à tous les curés du diocèse de Reims faisait état du fonctionnement de la Fabrique et de ses difficultés financières suite à une épidémie qui avait emporté 78 personnes, la Fabrique était toujours redevable de 223 livres tournois pour la nouvelle cloche coulée en 1771 :

Extraits du questionnaire (cote G267 AD51)

Quel est le revenu fixe de la Fabrique, en quoi consiste-t-il ? Est-il établi sur des titres ou seulement sur la possession ? Quel est à-peu-près le Revenu casuel, sur quoi se prend-il ? Quelles sont les Charges ordinaires & casuelles ?

"Cent cinq livres et des sous consistant en morceaux de terre et prés. Les titres sont des testaments, fondations d'obits, les revenus casuels sont les cloches aux baptemes et enterrements. La vente du restant du pain beni, le revenu varie environ a 25 lt 30 lt (entre 25 et 30 livres tournois) plus en moins de même que les biens selon la sollement de neuf années"

Tient-on des Bureaux de Fabrique ? Les tient-on à des temps fixes ou seulement au besoin ? Y a-t-il un Registe où l’on écrive les Conclusions ? Est-ce le Curé seul qui se charge de la recette & qui détermine seul la dépense ?

"On tient des bureaux de fabrique selon les besoins, point de registres. Le curé ne se charge point de la recette. C'est le marguillier en charge sur lesquel le curé veille et assiste de ses conseils"

Comment est composé le bureau ? Dans quelle forme & dans quel temps se fait l’élection des Marguilliers, Combien de temps font-ils en charge ?

"Le bureau se tient a la porte de l'église. L'election des marguilliers se fait la 2e fete de Noel (26/12 ?) ils sont un an en charge quelques fois deux."

Les comptes se rendent ils exactement chaque année, dans quel temps ?

Les comptes se rendent exactement depuis ma pris de possession, dans le tems ou les les marguilliers ont reçu les deniers."

Qui est-ce qui les entend et qui est-ce qui les clôture ? :

Le curé les marguilliers, les principaux et tous ceux qui veuillent y assister les entendent"

Quelles sont les Dettes actives & passives de la Fabrique ?

"La fabrique doit 223 lt (223 livres tournois) pour le paiment des cloches. La paroisse n'aiant pu ÿ entrer parce qu'une maladie epidemique lui a enlevé 78 personnes, il lui est du des dettes insolvables"

Y a-t-il un coffre à deux clefs pour mettre les titres et papiers de l'Eglise, ou l'argent de la Fabrique et entre les mains de qui sont-elles ? 

"Il ÿ a un coffre a trois clefs l'une au sÿndic, la seconde au marguillier en charge,la 3e au curé"

N'emploie-t-on pas sans permission de l'Ordinaire les deniers de la Fabrique, pour acquitter les charges de la Communauté, telles que sont les réparations des nefs, presbytères, cimetieres et autres ?

"On le fait dans la necessité ou nous nous trouvons"


Et parfois, il était impossible pour la Fabrique de faire face à certaines dépenses. comme en 1780, lors d'une visite pastorale qui constate les faibles revenus de la Fabrique. Pourtant, la Fabrique possédait quelques biens (maisons, bâtiments, jardins, terres et prés) qu'elle louait à des particuliers, mais les loyers étaient insuffisants pour faire face aux dépenses.

Extrait du procès verbal de la visite du Doyen de Rethel en 1780 ( cote G267 AD51)

Pour satisfaire a toutes ces depenses nous nous sommes informés des deux marguillier actuels quelles etoient la tresorerie de la Fabrique. Ils nous ont rendu compte que ces revenus ne montoient qua deux cents livre ce qui a peine est suffisant pour satisfaire aux charges ordinaires et que dans ces circonstances et vu l'état de pauvreté dans lequel etoit cette fabrique on espéroit en la justice de son excellence Monsgr l'Archebeque quil voudroit bien rendre son ordonnance pour obliger Mrs. les gros decimateurs savoir M M de St Martin de Laon et de Signy a faire les depenses necessaires pour fournir les ornements, linges, vases sacrés et ...... necessaires pour que le service divin se fasse avec la decence convenable. De tout quoi nous avons dressé le present proces verbal en presence de nousdits Sieur Prieur curé de Nicolas Roger chapl en l'hopital Général, de Sr Jacques Cornet marguillier en exercice Gerard Laubry second marguillier, de JB Blondeau maitre d'ecole qui ont signé avec nous apres lecture faite.


La Fabrique et la période révolutionnaire puis napoléonienne


Parmi les dépenses de la fabrique de Lalobbe, on relève les dépenses faites par le conseil de fabrique lors de la fuite du roi à Varennes en 1791

Article paru dans le bulletin archéologique historique et folklorique n°15


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Pour garantir la paix religieuse et en contrôler la pratique, Napoléon Bonaparte signe, le 15 juillet 1801, un Concordat qui organise les relations sur la base d'une entente négociée avec les plus hauts dignitaires de religions reconnues. Les cultes catholique et protestant sont reconnus (le culte israélite le sera en 1808), ils sont considérés comme services publics et gérés, au niveau national, par l'administration des Cultes qui devient ministère à part entière en 1804. A l'échelon local, ce sont les services préfectoraux qui assurent la tutelle de l'Etat sur les cultes.


Après le rétablissement de la liberté de culte, les revenus des églises et donc des fabriques sont quasiment inexistants. En 1803, le curé Grimon, doyen du canton de Novion-Porcien adresse à l'archevêque de Metz, un courrier l'informant des difficultés des paroisses du canton.

Courrier du curé Grimon (cote29J 364 AD 54)

Novion le 5 aoust 1803 Monsieur J'ay l'honneur de vous envoier les procès verbaux des visites que j'ay fait des ving et cinq eglises qui sont du ressort du Canton de Novion. Elle sont pour la pluspart dans un triste état, rien pour leur rendre un certain éclat. Les fabriques n'ont plus de revenus, leur bien ayant été vendu. A peine trouve-t-on dans la charité des fidèles, extremement refroidie, de quoi se procurer un faible luminaire. Aux demandes que vous faites : si on fournit les subsistance necessaires pour alimenter Mrs les Desservant, si on s'occuppe de leur fournir un logement et un jardin convenables, je réponds à ces questions que generalement parlant on est de la plus grande insouciance pour ces deux objets. Si le gouvernement ne parle pas, les prêtres presque tous reduits à l'aumone sont plus qu'à plaindre ; ils souffrent d'ailleurs de bien peu de considération. Ce qui annonce que la religion de la part des peuples est en eux bien longuissante. Mais ce qui fait une plaie bien sensible à mon coeur, c'est que le dimanche n'est plus sanctifié, malgré la suppression des fêtes pour faciliter les ouvrages de la campagne, on se livre aux occupations rurales comme les jours ordinaires de la semaine. Beaucoup même ne font aucun scrupule de manquer à la messe et aux autres offices divins. Comment rémedier à des abus si criminels ? Le premier Consul(*) le peut seul. Ayant rétabli la religion, il veut sans doute que les commandements de Dieu et de l'Eglise soient observés ; Qu'il parle et tout rentrera dans l'ordre. (*) Napoléon Bonaparte Dans toutes les dessertes où il y a des annexes, on demande que dans ces églises la messe y soit celebrée les dimanches et fêtes, on peut dire que c'est le voeu de tous les vrais fidèles.[...] Je suis avec le plus profond respect Monsieur Votre tres humble et tres obéissant serviteur Grimon Curé de Novion

Après les bouleversements intervenus dans l’organisation religieuse au cours de la période révolutionnaire, un décret en 1809 organisa le fonctionnement des fabriques dans chaque paroisse. Le conseil de fabrique comprenait alors le curé, le maire et cinq à neuf membres élus et ce jusqu'en 1905. Les comptes de la fabrique étaient supervisés par l’évêque et le préfet.


Au vu d'un nouveau questionnaire envoyé par l'Evêché de Metz dont dépendait la paroisse de Lalobbe en 1807, on constate l'extrême pauvreté de la fabrique. Voici un extrait des réponses du curé Jean Baptiste Willemet :

Extraits du questionnaire de 1807 (cote 29J 370 AD 54)

Il n'y aucunes fondations(donations) ny en faveur de leglise, ny de la fabrique ny du curé. Le desservant ne jouit de rien ny en rentes, ny en bien fonds. La fabrique n'a d'autres rentes que la somme de 19lt15s (19 livres tournois 15 sous) qui lui est du par cinq particuliers, laquelle tout est affecté sur une maison et terres appartenant a ces particuliers avec obligation de payer a la fabrique chacun une très petite somme, puisque la totalité et de 19lt15s. Cette declaration est conforme a celle faite a Mr le Prefet.  Les conseils de fabrique sont organisés  Il y a deja eu deux nominations de fabriciens. Le second receveur a rendu son compte. Le premier a toujours remis jusqu'a present et ne la pas encore rendu. Letat des recettes provenant des quêtes, ventes du restant de pain beni y compris le 19lt 15 s de rentes annuelles dont il est parlé cy devant se monte depuis 50 lt jusqu'a 60lt. On ne peut pas depenser davantage, mais cela ne suffit pas pour le necessaire. La fabrique n'a aucun ancien registre ny aucun nouveau excepté pour les deliberations et vente de bancs, lequel registre existe encore entre les mains du premier receveur qui le retient et qui n'a pas encore rendu de compte. Il existe des mauvais bancs depuis le coeur jusqu'au crucifix moitié de leglise qui ont été vendus très peu de chose pour lavis des acheteurs


Les dernières années de la Fabrique de Lalobbe


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En 1879, la fabrique de Lalobbe vendit un de ses biens, 30 ares de terres situées à la Besace, lieu-dit le Faubourg, à Isidore Bompart-Métillon pour cinq cent francs. Pierre Frédéric Colas, maçon demeurant à Lalobbe est chargé de la vente en tant que trésorier de la Fabrique. La vente a lieu aux enchères en la maison de Mr Joly, aubergiste. Pierre Frédéric Colas était l'arrière-arrière grand père de notre maire Daniel Colas.


Extrait de la vente Me Cailteaux notaire à Wasigny (cote 3E35 217 AD 08)

L'an mil huit cent soixante dix neuf le lundi dix sept février, à Lalobbe au domicile de M. Joly, aubergiste, A la requête et en présence de : M. Pierre Frédéric Colas, maçon, demeurant à Lalobbe Agissant en sa qualité de trésorier de la Fabrique succursale de Lalobbe et comme autorisé aux fins des présentes, en vertu d'un décret de M. le Président de la Répubique Française en date du vingt deux octobre dernier, [...] Il va être par le ministère de ME Emile Cailteaux notaire à Wasigny, y demeurant (Ardennes) soussigné , [...] Procédé à la vente par adjudication publique et aux enchères au plus offrant et dernier enchérisseur de l'immeuble ci-après désigné appartenant à la dite Fabrique de temps immémorial, sur la mise à prix de cinq cents francs.[...] Adjudication Trente ares, d'après arpentage de terre en lieudit le Faubourg, terroir de Lalobbe, tenant du nord au chemin du Faubourg, du midi Baudoin Delphin, du levant Lamy-Baudoin et du couchant divers adjugés outre les charges de l'enchère, moyennant la somme principale de cinq cents francs, à M. Isidore Bompart-Métillon, bûcheron et propriétaire demeurant à la Besace, commune de Lalobbe.


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Le 4 novembre 1905, Me Bosquet, notaire à Wasigny met en vente par adjudication, une coupe de bois appartenant à la fabrique de Lalobbe, représentée par son trésorier, Ernest Barlat-Legros.


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La coupe est située au lieudit le calvaire de Norguémont, elle est constituée d'un charme, six ormes, onze bouleaux, un frêne, un platane, un cerisier, six perches abandonnées et le taillis. L'adjudication est remportée par Léon Posé, facteur de bois à la Besace, pour la somme de 120 francs.



Extraits de l'acte de vente,Me Bosquet, notaire à Wasigny (cote 3E35 304 AD 08)

L'an mil neuf cent cinq - Le samedi quatre novembre à trois heures un quart de l'après midi à Wasigny en l'une des salles de la mairie de cette commune. A la requête et en présence de M. Ernest Barlat-Legros, propriétaire demeurant à Lalobbe Stipulant pour le compte de la Fabrique de Lalobbe, dont il est le trésorier. Il va être par le ministère de Me Paul Bosquet, notaire à la résidence de Wasigny (Ardennes) soussigné, Procédé à la vente aux enchères publiques, de la coupe de bois taillis ci-après désignée. Charges, Clauses et conditions 1er L'adjudicataire prendra la coupe de bois ci-après désignée telle qu'elle se tient et comporte, sans pouvoir demander d'indemnité ni aucune diminution de son prix d'adjudication pour raison de quoi que ce soit, notamment pour différence dans le nombre d'arbres indiqués. 2° Il coupera le taillis et les arbres de haute futaie faisant partie de la dite coupe, rez-pied, rez-terre, sans pouvoir soucheter, ni déraciner pour le quinze avril prochain 3° La coupe devra être vide d'ici au quinze avril mil neuf cent sept 4° L'adjudicataire sera garant et responsable des délits qui pourraient être commis à l'ouïe de la cognée(*), tant dans la dite coupe que dans les coupes adjacentes 5° Il prendra toutes les précautions nécessaire pour que la chute des arbres abandonnés ne cause aucun dommage à ceux réservés, à peine de tous dépens, dommages et intérêts (*) Espace fixé par le code forestier à 250 mètres autour d'une coupe de bois, correspondant à la distance jusqu'à laquelle on pourrait entendre le bruit d'une cognée depuis la coupe, et sur lequel il est interdit de prendre du bois. (Dict. 19 et 20ème siècles.). [...] 10° Il ne deviendra propriétaire de la coupe adjugée que quand il se sera entièrement libéré envers la Fabrique, jusqu'à cette libération, s'il coupe, exploite, vend le bois, ce ne sera qu'en qualité de fondé de pouvoirs et comptable du vendeur, qui entend comme condition expresse de l'adjudication, conserver jusqu'à cette époque la propriété pleine et absolue des bois...........[...] les parterres des coupes de bois ne pourront jamais être considérés comme entrepôts, magasins, chantiers....[...] Adjudication Le taillis et les arbres ci-après situés terroir de Lalobbe en lieudit Le Calvaire de Norguémont, comprenant : un charme, six ormes, onze bouleaux, un frêne, un platane, un cerisier, six perches abandonnées et le taillis. Sont réservés : trente cinq perches de taillis et autres, un platane, quatre bouleaux et un frêne. [...] Adjugés outre les charges de l'enchère, moyennant la somme principale de cent vingt francs à M. Léon Posé, facteur de bois demeurant à la Besace, commune de Lalobbe, lequel à ce présent & acceptant, a signé en fin des présentes après lecture.



Par la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, les fabriques furent supprimées, sauf en Alsace et Moselle où elles subsistent toujours.


En 1909, les biens de la fabrique de Lalobbe, principalement le bois situé au Huileux et quelques rentes d'état (bons du Trésor) furent attribués au bureau de bienfaisance de la commune. (Journal Officiel du 22/9/1909 en ligne sur Gallica)


La loi prévoyait la création, au niveau communal, d'associations cultuelles de fidèles, pour subvenir aux frais, à l'entretien et à l'exercice public du culte. À ces associations devaient être confiés les bâtiments destinés au culte appartenant à la Nation et la part des biens des fabriques relative à l'exercice du culte. L'Église catholique refusa de créer les associations cultuelles telles que prévues dans la loi de 1905. Il fallut attendre 1924 et l'accord sur les associations diocésaines pour débloquer la situation.




 
 
 

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