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Le règne de Guy de Sery, 3ème du nom, seigneur de Sery et de Lalobbe

Dernière mise à jour : 22 mars


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Plusieurs textes tirés du cartulaire de l'Abbaye de Signy témoignent des conflits entre l'Abbaye et les habitants de Lalobbe soutenus par leur seigneur Guy 3 de Sery.


Ainsi en 1235, après un procès, la communauté de Lalobbe avait été excommuniée pour avoir volé des animaux appartenant à l'Église de Signy et pour avoir injurié les religieux de l'abbaye.


L'excommunication était une sanction sévère qui excluait les individus de la communauté chrétienne. La réparation impliquait des serments et des cautions pour garantir la réparation des dommages, des actes de pénitence et de soumission, comme se présenter pieds nus et tenir des verges, symboles de repentance,.


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Après avoir obtenu l'absolution de Reims, la communauté de Lalobbe dut faire amende honorable en présence de Jean, doyen de Mesmont, devant le couvent de Signy et réparer les torts causés. Pieds nus et tenant des verges à la main, ils reçurent la discipline(*) et jurèrent qu'ils ne causeraient plus de dommages ni de violences à l'Église, sauf pour se défendre ou défendre leur seigneur. Ils se soumirent également à la volonté de l'abbé de Signy en matière de dommages et de dépenses et Pierre li Moniers(le meunier) et Poncardus, le doyen, étant caution pour eux.


Le curé de Lalobbe ordonna à toutes les femmes et filles qui avaient crié et assisté aux violences, de jeûner au pain et à l'eau le samedi précédant le dimanche des Rameaux en guise de pénitence.


(*) Discipline : Instrument de flagellation, fouet fait de cordelettes ou de petites chaînes dont les religieux et aussi les personnes laïques se servent pour se mortifier ou pour châtier ceux qui sont sous leur conduite.


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Guiot, en tant que "domicellus" (jeune noble ou écuyer), seigneur de Sery et de Lalobe fut impliqué dans les événements violents contre l'Église de Signy, ayant utilisé son autorité et son aide pour commettre ces actes. Cependant, il fit ensuite amende honorable de manière volontaire et libre, en se présentant aux pieds de l'abbé de Signy, "les genoux fléchis", pour réparer les injures causées. Il désigna également des garants pour les dommages et les dépenses, montrant ainsi sa volonté de réparer les torts causés.


Ce passage nous renseigne sur le rôle des jeunes nobles dans la société médiévale, souvent impliqués dans des conflits locaux mais aussi tenus responsables de leurs actions et devant faire amende honorable pour maintenir la paix et l'ordre dans la communauté.


Le document permet de comprendre les mécanismes de résolution des conflits au Moyen Âge, ainsi que les relations entre les communautés locales, les nobles, et les institutions religieuses. Il montre l'importance des serments, des pénitences, et des cautions dans la gestion des conflits et la restauration de la paix. 

Traduction du texte rédigé en latin

Maître Garinus de Beeloi, officier de Monseigneur Hugues de Sarqueus, archidiacre de Reims, à tous ceux qui liront ces lettres, salut dans le Seigneur. Que tous sachent que l'église de Signy a intenté un procès contre la communauté de Lalobbe devant moi, concernant le fait que, selon l'église de Signy, ladite communauté avait saisi des animaux dans les pâturages de ladite église, causant ainsi un préjudice à cette même église.. Pour cette raison, l'Église demandait à ladite communauté de réparer l'injure qui lui avait été faite. Après que la cause eut été portée à une sentence définitive et que l'ordre juridique eut été observé, ladite communauté avait été condamnée à faire amende honorable pour ladite injure et à restituer les dommages à l'Église susmentionnée. En conséquence, ladite communauté avait été frappée d'une sentence d'excommunication pendant longtemps. Enfin, grâce à l'intervention du conseil des sages, ladite communauté a réparé l'injure faite à l'Église par la saisie des biens, de la manière suivante, comme je l'ai compris de la transcription du doyen de Memonte, qui avait été spécialement désigné comme exécuteur de la cour à ce sujet, et qui a répondu à la cour de la manière suivante : À l'homme vénérable et discret, Maître Garinus de Beeloi, officier de Monseigneur Hugues de Sarqueus, archidiacre de Reims, Jean, doyen de Memonte, salut. Sachez que la communauté de Lobia, en ma présence, qui devait assister par votre mandat spécial, a satisfait l'Église de Signiac des injures qui lui avaient été faites de la manière suivante : ladite communauté, pieds nus, tenant des verges dans les mains devant le couvent dans l'église de Signiac, devant l'autel, ayant reçu la discipline, a juré qu'à l'avenir, elle n'infligerait pas de dommage ou de violence injuste à l'Église de Signiac, sauf pour défendre son seigneur ou son corps par la force. Ils se sont également soumis à la volonté de l'abbé de Signiac pour les dommages et les dépenses, et sur l'ordre du seigneur de Lobia, Pierre li Moniers et Poncardus le doyen se sont constitués garants, et le dit Milo de NovaVilla, chevalier, s'est constitué débiteur. Le prêtre de Lobia a enjoint à toutes les femmes et filles qui avaient participé à ladite violence et aux huées de jeûner le samedi avant les Rameaux en pain et en eau, en guise de réparation, et cela avec l'assentiment et la volonté des Signiaciens. Guiot, damoiseau(jeune noble) seigneur de Ceris, seigneur de ladite ville de Lobia, par l'autorité et l'aide duquel ladite violence avait été commise, a spontanément et librement réparé les injures susmentionnées aux pieds de l'abbé de Signiac, les genoux fléchis, constituant également des garants pour les dommages et les dépenses, le seigneur Jacques, chevalier d'Altavilla, et maître Radulphus de Sancto Nichasio, chanoine de Reims, qui a assisté à tout ce qui précède, et dont le conseil et l'aide ont permis de faire les réparations susmentionnées à l'Église susmentionnée. Cependant, l'incendie de la maison de ladite Église, appelée Fagus Rigaudi [le Faurigaud]) a été expressément excepté dans la réception des réparations susmentionnées, de sorte qu'aucune reconnaissance ou réparation n'a encore été faite par ladite communauté ou par quiconque pour ledit incendie. Toutes ces choses, le même doyen m'a dit de les transcrire fidèlement. En témoignage de quoi, j'ai fait sceller les présentes lettres du sceau de la cour seigneuriale. Fait l'an du Seigneur mille deux cent trente-cinq, au mois d'avril.

Un autre texte de 1235 concerne un désaccord entre Gui 3 et l'Abbaye de Signy au sujet des droits de pâture, de coupe de bois et de culture de la terre au-delà des fossés de l'église de Signy.


L'arbitrage fait appel à des personnalités respectées comme maître Raoul de Saint-Nicaise et le seigneur Jacques de Hauteville, c'était une méthode courante de résolution des conflits au Moyen Âge, permettant d'éviter des conflits armés.


L'arbitrage est rendu et confirme les droits de l'Abbaye de Signy sur les terres au-delà des fossés, excluant Gui 3 et la communauté de Lalobbe de tout droit de pâture, de coupe de bois ou de culture. Toutefois, des exceptions sont faites pour les "bourgeois"(les habitants du bourg) de Lalobbe possédant déjà des terres au-delà des fossés


Gui 3 et son épouse Cécile s'engagent solennellement à respecter l'arbitrage et à ne pas contester les décisions prises. Cet engagement est renforcé par la remise des lettres patentes munies de sceaux, symboles de l'autorité et de l'authenticité.


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Le texte nous apprend également que le chevalier Guillaume de Jandun avait des droits sur le village de Lalobbe où il percevait 40 poules, droit qu'il échange avec l'Abbaye de Signy contre une redevance d'un demi muid(*) de blé qu'il devait à l'Abbaye.

Au Moyen Age, les poules et les œufs faisaient partie des redevances habituelles des paysans. Le paiement de la redevance en poules à l'automne ou pendant le carnaval  servait surtout à reconnaître et à renforcer les rapports juridiques entre paysans et seigneurs fonciers. Les poules, comme tous les autres animaux domestiques, étaient alors de petite taille

(*)Muid (modius) : mesure de capacité servant surtout pour le blé (boisseau)


Ce conflit illustre les tensions entre les seigneurs laïcs et les institutions ecclésiastiques au Moyen Âge, souvent liées aux droits d'usage des terres. Le texte ci-dessous nous donne un aperçu de la manière dont les conflits entre seigneurs laïcs et institutions religieuses étaient résolus au XIIIe siècle, mettant en lumière les mécanismes juridiques et les enjeux économiques de l'époque.

Traduction du texte en latin

Moi, Roger de Roseto[Rozoy sur Serre], Seigneur de Calmont[Chaumont-Porcien], fais savoir à tous ceux qui liront ces lettres présentes, qu'une discorde existait entre Guido[Guy], Seigneur de Ceris[Sery] et de Lobia[Lalobbe], mon fidèle, et toute la communauté du village de Lobia d'une part, et l'Abbé et le Couvent de Signy d'autre part, au sujet du fait que ledit Guido et ladite communauté de Lobia menaient leurs animaux paître au-delà des fossés de cette église vers Signy, l'Abbé et le Couvent de Signy s'y opposant et disant qu'ils ne pouvaient ni ne devaient faire cela, surtout puisque ledit Guido et ladite communauté n'avaient aucun droit de pâture, de coupe de bois ou de culture de la terre, ni aucune autre possession au-delà desdits fossés, selon les conventions et chartes faites et confirmées entre ladite église de Signy et les ancêtres dudit Guido. Ledit Guido et ladite communauté de Lobia affirmant au contraire que lesdites conventions et chartes n'étaient pas valables parce qu'elles avaient été faites sans le consentement et la volonté de ladite communauté. Finalement, après de nombreuses et graves discordes et altercations, ledit Abbé et Couvent de Signy d'une part, et ledit Guido et ladite communauté d'autre part, ont compromis sur des hommes vénérables, à savoir Maître Radulphum[Raoul] de Saint-Nichasio[Nicaise], Chanoine de Reims, et Seigneur Jacques de Alta Villa[Hauteville], chevalier, sur les querelles susmentionnées, ledit Abbé et Couvent de Signy sur parole de vérité, et ledit Guido et toute la communauté susdite de Lobia sur serment donné par chacun, promettant fermement de se conformer en tout à leur arbitrage ou composition sur les querelles susmentionnées. Cependant, Maître Radulpho ayant pris le chemin de toute chair[Maître Raoul est décédé] avant que ledit arbitrage ne soit terminé, avec le consentement dudit Guido et de ladite communauté de Lobia, et aussi avec le consentement desdits Abbé et Couvent de Signy, le Seigneur Jean, Doyen de Momonte[Mesmont], a été substitué à la place de Maître Radulphus, et le compromis en faveur dudit Doyen et dudit Seigneur Jacques a été renouvelé sous la foi précédente de la manière susmentionnée. Lesdits arbitres, ayant examiné la question avec diligence, ayant inspecté à fond les privilèges de ladite église et ayant entendu les raisons et confessions des parties, et ayant reçu les attestations et preuves qui devaient être reçues, de bon conseil, ont rendu leur arbitrage de la manière suivante : Que ledit Guido et tous ses héritiers après lui et toute ladite communauté du village de Lobia n'ont aucun droit de mener leurs animaux paître, de couper du bois ou de cultiver la terre au-delà des fossés de ladite église vers Signy, De tout droit de possession et de propriété, de coutume(1), de servitude et d'exactions(2), de corvées et de toutes sortes de droits d’usage(3) et de toute aide de droit féodal(4) au-delà des fossés fréquemment mentionnés par arbitrage, ledit Guy et tous ses héritiers après lui et toute ladite communauté de Lobia sont à jamais exclus, sauf que si un habitant de Lalobbe possède pour le moment un champ ou une prairie au-delà des susdits fossés, il pourra le posséder ou l'aliéner pour des usages et coutumes qui sont intégralement contenus dans les chartes de la même Église élaborés sur ce.

(1)Droit de coutume : On appelle coutume les usages anciens et généraux ayant force de loi, et dont l'ensemble forme le droit coutumier. La coutume règle principalement le droit des biens et des personnes, possession et propriété, poids et mesures, droits féodaux, droit pénal, droit de la famille, procédures judiciaires, droits civils et politiques, droit des personnes, etc...La coutume, par définition, s'applique sur un territoire limité, à des personnes données. La coutume peut être également une redevance, prestation en nature ou service exigé en vertu d'une coutume.

(2) Droit d'exaction : Action d'exiger une chose due.

(3)Droit d’usage : Cela désigne le plus souvent les droits d'une communauté villageoise de prendre du bois ou de faire paître le bétail dans une forêt seigneuriale ou appartenant à d'autres particuliers, ainsi qu'une série de petits droits, tels que le droit, pour femmes et enfants, de ramasser les grains tombés des épis durant la moisson etc...

(4)Aide de droit féodal : aide féodale au sens large, le secours que le vassal doit au seigneur dans toutes ses formes, aide féodale au sens restreint, les subsides pécuniaires que le seigneur demande au vassal dans des cas qui sont d'abord diversement déterminés, puis limités au nombre de trois: l'adoubement du fils aîné, le mariage de la fille aînée, le rançon du seigneur, bientôt augmentés d'un quatrième: la croisade.

Lequel arbitrage ledit Guido et toute ladite communauté ont loué et approuvé en tout devant lesdits arbitres. Lesquel conseils desdits arbitres, ledit Guido et son épouse Cécile ont expressément loué et approuvé en tout ledit arbitrage et toutes les ventes, donations, concessions, quittances et aumônes faites par Guiard, autrefois Seigneur de Ceris, père dudit Guido, et par ses ancêtres à ladite église de Signy, selon ce qui est contenu plus pleinement dans les chartes et privilèges de ladite église, Approuvant et louant également expressément l'échange que Guillaume de Genduno[Jandun], chevalier fidèle dudit Guido, a fait avec ladite église de quarante poules qu'il tenait en fief(1) dudit Guido contre un demi-muid(2) de blé à la mesure d'Alneto[Launois], que ledit Guillaume devait annuellement à ladite église par aumône de sa mère, poules que ledit Guillaume avait et percevait par droit héréditaire sur les maisons et masures situées à Lobia dans les limites de Signy, de sorte que, que ces maisons et masures augmentent ou diminuent, la diminution et l'augmentation des poules appartiendront entièrement et intégralement à ladite église de Signy à l'avenir.

(1) Fief : Terre, droit, fonction, revenu concédé par un seigneur à un vassal en échange d'obligations de fidélité mutuelle, de protection de la part du seigneur, de services de la part du vassal

(2) Muid (modius) : mesure de capacité servant surtout pour le blé (boisseau)

Foi dudit Guido et de son épouse susdite interposant corporelle devant moi et lesdits arbitres, qu'ils ne viendront pas contre toutes les choses susmentionnées par eux-mêmes ou par autrui à l'avenir, ni ne réclameront pour raison de fief ou de dot ou pour toute autre raison pour porter garantie légitime de toutes les choses susmentionnées, tant envers ladite communauté de Lobia qu'envers tous les autres, sous leur foi, s'obligeant eux-mêmes et tous leurs successeurs par les présentes lettres en perpétuité. Moi, de qui toutes les choses susmentionnées descendaient principalement de manière féodale, tenant ledit arbitrage pour ratifié et agréable. En témoignage et confirmation de toutes les choses susdites, à la requête dudit Guido, mon fidèle, j'ai remis les présentes lettres patentes(*) à ladite église, munies du sceau de mon sceau.

(*)Lettres patentes : désigne les documents ouverts portant un sceau officiel (généralement attaché par un ruban) destinés à être lus par toute personne intéressée.

Fait l'an du Seigneur mille deux cent trente-cinq, le mois de [mois manquant.]
Premier grand sceau équestre de Roger II (III) de Rozoy, contre-scellé de son premier sceau secret. Cire verte sur lacs de soie rouge. On remarque en bas de l’avers un éclat qui révèle que la cire, qui paraît brune, est en fait de couleur verte. Original de 1234 (ANF, L 839 b n°119). Photo C. Simonet. Tous droits réservés aux Archives nationales, Paris
Sceau de Roger II (III) de Rozoy, Original de 1234

(ANF, L 839 b n°119).Photo C. Simonet. Tous droits réservés aux Archives nationales, Paris

En juin 1236, Guy 3 et son épouse Cécile accordent une charte de franchise à la vieille ville de Sery. D'une manière générale, les chartes de franchises accordées aux villages du Porcien amélioraient la condition des habitants, en limitant et fixant d'une manière précise les droits seigneuriaux.


En août 1237, Guy de Sery approuve les dons faits à l’Abbaye de St Martin de Laon par son père et sa mère Guy de Sery et en 1181 à savoir l'église de Lalobbe avec tous les droits qui s’y rattachaient, ainsi que des droits de pâturage aux frères de l'église et à leurs troupeaux.

Traduction d'extrait du texte rédigé en latin

[...]À tous ceux présents et futurs qui recevront ces lettres, salut dans le Seigneur. Faites savoir à votre universalité que Guido(Gui 2) de Ceris(Sery), avec le consentement de son épouse Ida, a renoncé à l'autel (l'église) de Lobia (Lalobbe) entre nos mains, et nous l'avons donné et accordé à l'église Saint-Martin de Laon pour qu'elle le possède en paix perpétuelle. Et le même Guido, quel que soit le droit qu'il avait sur le même autel et la dîme du même village, il l'a librement concédé et accordé en notre présence à la même église. De plus, il accorda aux frères de la même église et à leur bétail et à leur maison, des servitudes sur toute sa terre dans les bois, dans les plaines, dans les eaux et les pâturages, pourvu que si les frères ou leurs serviteurs, ou le bétail, causent quelque dommage dans les champs ou dans les prés, ils le répareront selon la vérité et l'estimation du voisinage, sans aucune autre pénalité pour le méfait[...]

Vers 1240-1241, Guy 3 avait fait son testament (voir publication"le testament de Guy et Cécile". Son authenticité est vérifiée au mois de mars 1241 après le décès de Guy 3.


Le testament est décrit comme non aboli, non annulé, ni vicié en aucune de ses parties, et scellé du propre sceau de Guy et de celui de dame Cécile, son épouse. L'authenticité et la validité de ce testament sont renforcées par le sceau de la métropole de Reims. La mention de la date précise (le vendredi avant le dimanche de la Reminiscere(*) de l'année 1241) et la présence des officiels de Reims (Maître Drogo de Hauteville et Jean de Péronne) renforcent la crédibilité et la formalité du document.

(*) Réminiscere : Deuxième dimanche du Carême, (Pâques était fêté le 12 avril 1241), l'acte est donc daté du 6 mars 1241. Calcul fait à l'aide de Mistral AI https://mistral.ai/fr/

Traduction du texte rédigé en latin

Maître Drogo de Hautevillari et Jean de Péronne, chanoines et officiels de Reims, à tous ceux qui liront ces lettres présentes, salut dans le Seigneur. Sachez que nous avons vu et inspecté, le vendredi avant le dimanche de la Reminiscere de l'année 1241, le testament du noble homme Guido, autrefois seigneur de Ceris, non aboli, non annulé, ni vicié en aucune de ses parties, scellé de son propre sceau, dans lequel il est plus amplement contenu que ledit Guido, chevalier, a légué à l'église de Saint-Martin de Laon un demi-modius de froment pour son anniversaire chaque année en perpétuité, à recevoir à son moulin de Ceris pour la pitance du couvent. Nous avons également vu le sceau de dame Cécile, autrefois épouse dudit Guido, apposé à ce testament. En témoignage de quoi, nous avons fait munir les présentes lettres du sceau de la métropole de Reims, vacante. Donné l'année du Seigneur 1241, le vendredi avant le dimanche de la Reminiscere.

NB : Documentation : Cartulaires de l'Abbaye de Signy cote H205 aux AD08 cartulaires de St Martin de Laon cote H873 aux AD02, en ligne sur le site https://arca.irht.cnrs.fr/   Traduction réalisée avec l'aide de Mistral AI https://mistral.ai/fr. Ouvrage "Documents relatifs au comté de Porcien : 1134-1464 publiés par ordre de S. A. S. le prince Louis II " (fichier PDF aimablement communiqué par l'Association de Sauvegarde du Patrimoine de Chaumont-Porcien)



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